Plantes de Balogna en Corse
PLANTES TOXIQUES
PLANTES TOXIQUES
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48 plantes toxiques présentes en Corse
Comme vous pourrez le constater les plantes toxiques peuvent aussi devenir des médicaments. Tout n'est question que de dosage... Les conséquences des contacts ou ingestion des plantes toxiques ainsi que leur usage thérapeutique sont décrites dans ce qui suit.
Les plantes toxiques présentes à Balogna sont signalées par * .
L'anagyre fétide, Anagyris foetida (Fabaceae).
Toutes les parties de la plante sont toxiques, particulièrement les graines.
Les principes actifs sont la cytisine et l'anagyrine aux effets neurotoxiques. L'intoxication peut concerner chevaux, bovins, ovins et des enfants. Le lait devient toxique par la présence de cytisine et contient des caillots jaunes. Les cas sévères sont mortels.
L'aconit de Corse, l'acconitu, Aconitum napellus (Ranunculaceae), présent sur le Cuscione.
La toxicité est due à l'aconitine qui provoque des picotement de la langue, des fourmillements des extrèmités et de la face, une faiblesse musculaire, des nausées, vomissements troubles cardiaques.
Une teinture d'aconit, aux propriétés anticongestives, est utilisée dans la fabrication de sirops destinés à soulager la toux sèche. L'aconit sert également en homéopathie.
La belladone, a bella dona, Atropa belladonna (Solanaceae).
Toute la plante est toxique. Hyoscyamine et atropine font partie des substances actives causant des hallucinations.
Les coquettes italiennes de la renaissance mettaient des gouttes contenant des extraits de belladone dans les yeux pour provoquer une dilatation de la pupille et faire légèrement loucher. Cela était caractéristique de la beauté à l'époque.
Les sorcières l'incorporaient dans des baumes utilisés lors de sabbats.
Le buis, u bussu, Buxus sempervirens (Buxaceae).
Des alcaloïdes stéroïdiques sont présents dans toute la plante.
Les troubles se manifestent par des vomissements, des vertiges, des tremblements. Exceptionnellement apparaissent des troubles respiratoires avec dyspnées et risque d'apnée fatale.
Localement, le buis peut être responsable de dermites. Les dernières recherches s'orientent vers une activité anti-tumorale des feuilles.
* Le chèvrefeuille d'Étrurie, a soprofrasca, Lonicera etrusca (Caprifoliaceae).
La toxicité est associée à des saponosides produisant des vomissements, douleurs abdominales, des diarrhées, de la tachycardie, parfois un coma. Des cas mortels ont été décrits.
* La ciguë tâchetée, a cicuta, Conium maculatum (Apiaceae).
Appelée également grande ciguë, sa toxicité provient des alcaloïdes pipéridiniques : coniine, conicéine et conhydrine. Chez l'être humain elles provoquent des troubles nerveux et respiratoires, une paralysie qui conduit à la mort. Vaches, moutons et lapins y sont sensibles, mais les oiseaux et les chevaux ne sont pas intoxiqués.
* La clématite vigne blanche, a vutarbula, Clematis vitalba (Ranunculaceae).
La ranunculine lui donne ses propriétés irritantes. La plante est également appelée « l'herbe au gueux » car les mendiants s'en frottaient la peau pour inspirer la pitié.
Le colchique, u colciccu o u pampasgiolu, Colchicum autumnale (Colchicaceae).
Toute la plante est toxique.
La colchicine est un poison qui bloque les divisions cellulaires. Elle provoque une forte irritation des voies urinaires et digestives, des tremblements, une suffocation, l'abaissement de la température corporelle, un pouls imperceptible, une salivation excessive et des convulsions. L'intoxication se manifeste chez l'homme et le bétail.
La colchicine a des vertus médicinales lorsqu'elle est utilisée à bonnes doses. C'est un puissant diurétique, son action sur la goutte est particulièrement appréciée.
En horticulture la colchicine est utilisée comme agent mutagène pour modifier génétiquement des plantes, sans insertion de gènes étrangers, afin de produire au hasard de nouvelles variétés.
Elle provoque une polyploïdie (multiplication du nombre de jeux de chromosomes).
* Le cyclamen étalé, u cuccu o u fiore a pippa, Cyclamen repandum (Primulaceae).
La cyclamine, abondante dans les tubercules, provoque diarrhées et vomissements. L'ingestion par les chiens et les chats est mortelle. Mais les porcs s'en nourrissent.
* Le daphné garou, u patellu, Daphne gnidium (Thymelaeaceae).
Toutes les parties de la plante sont considérées comme toxiques. Mézéréine et daphnine sont les agents actifs. Après ingestion, on note une inflammation avec brûlure et oedème de la langue et des lèvres, soif , vomissements, diarrhées sanglantes. En cas d'intoxication grave ( plus de 2 baies chez l'enfant et plus de 10 baies chez l'adulte) on observe vertiges, fièvre, troubles cardiaques et respiratoires, crampes, convulsions, collapsus voire décès. Les fruits ont un suc très corrosif pour la peau et les muqueuses, provoquant un érythème, de vives démangeaisons, des vésicules. Une projection dans l'oeil entraîne une kératite et peut rendre aveugle. L'inhalation profonde et répétée du parfum des fleurs peut occasionner des maux de tête, une irritation de la muqueuse nasale.
En Corse la racine broyée servait à empoisonner les ruisseaux pour « endormir » les poissons (ce qui correspond à l'usage de la thapsie en Catalogne, voir plus en fin de page). Mais le bétail pouvait également être touché...
Pour tuer rats ou oiseaux une tisane de racine de daphné était mêlée à de la farine de châtaigne ou à des graines de blé.
La dauphinelle staphysaigre, Delphinium staphysagria (Ranunculaceae).
Avec son aconitine, sa staphysagroïne et la delphinoïde la plante est très toxique. Une brûlure de la bouche apparaît immédiatement, suivie d'une salivation abondante, de vomissements, diarrhées, convulsions puis d'une défaillance cardio-respiratoire.
La rareté de la plante fait que les intoxications dans notre espèce sont très peu fréquentes. Par contre elles peuvent subvenir chez les animaux d'élevage.
* La digitale pourprée, u sciuchettu, Digitalis purpurea (Scrophulariaceae).
Les feuilles contiennent des hétérosides cardiotoniques (digitoxine (= digitaline) et gitaloxine) faisant apparaître des nausées, vomissements, diarrhées, puis des troubles nerveux, maux de tête, dilitation de la pupille, délire, parfois syncope. Des troubles du rythme du coeur peuvent aller jusqu'à un arrêt cardiaque.
Sous forme de digitaline un usage médical est fait en qualité de cardiotonique.
Le dompte venin, u vincitoscu, Vincetoxicum hirundinaria (Asclepiadaceae).
Malgré son nom elle n'a aucun effet contre les venins, mais toute la plante est toxique.
La chimie des principes actifs est mal connue. Les racines sont fortement irritantes (elles contiennent un glucoside, la vincétoxine). Son ingestion peut provoquer vomissements, diarrhées et céphalées.
Elle a été utilisée comme vomitif, diurétique et sudorifique. Son usage est dangereux.
L'épine vinette, spacca l'occhju, Berberis aetnensis (Berberidaceae).
Racines, tiges et graines sont toxiques. En d'autres régions que la Corse la berbérine a causé des jaunisses néonatales.
* Les euphorbes, i lattificii, Euphorbia (Euphorbiaceae).
Le latex blanc, qui s'écoule lors d'une cassures ou d'une blessure de la plante, contient de l'euphorbone, de la choline, de la saponine. Il provoque de fortes brûlures de la bouche et de la gorge, des douleurs d'estomac, vomissements puis diarrhées. Suivent vertiges, délires et convulsions. Appliqué sur la peau il est rubéfiant et vésicant. Très dangereux pour les yeux.
* La férule, a ferla, Ferula communis (Apiaceae).
Les coumarines prénylées de la férule, présentant des propriétés anticoagulantes, sont souvent mortelles pour les animaux. Elles sont responsables d'avortements dans les troupeaux. L'intoxication est rare dans notre espèce. Ne pas confondre avec le fenouil.
Le genêt d'espagne, u tupignolu o a ghinestra, Spartium junceum (Fabaceae).
Feuilles, fleurs, gousses et graines sont toxiques par la cytisine (une pyridine). Ses effets sont semblables à ceux de la nicotine : brûlure de la bouche et de la gorge, vomissements. Dans les cas les plus graves apparaît une paralysie respiratoire.
La germandrée petit chêne, a calamendrea, Teucrium chamaedrys (Lamiaceae).
Elle fut utilisée dans des traitements amaigrissants ou contre des diarrhées. Mais elle est responsable d'une hépatotoxicité due aux diterpènes lactoniques. L'exécution et la délivrance de préparations sont devenues interdites.
* La gesse de Vénétie, Lathyrus venetus (Fabaceae).
Les graines sont toxiques par une substance neurotoxique, l'acide oxalyldiaminopropionique (l'ODAP) provoquant une dégénérescence des motoneurones, connue sous le nom de lathyrisme qui se manifeste par une paralysie des membres inférieurs. Le Bangladesh, l'Éthiopie, l'Inde et le Népal sont des pays particulièrement touchés.
La giroflée violier, a viulaccia, Erysimum cheiri (Brassicaceae).
Outre un hétéroside sulfuré semblable à ceux des autres brasicacées, la giroflée renferme plusieurs hétérosides cardio-toxiques proches de ceux de la digitale, en particulier le cheiroside et le cheirotoxoside.
Son usage médicinal en tant que cardiotonique et diurétique est délicate.
* Le gouet d'Italie, l'allupiu o l'icaru, Arum italicum (Araceae).
Toute la plante est toxique. La toxicité est en rapport avec la présence d'oxalate de calcium sous formes d'aiguilles appelées raphides. Ils provoquent une irritation mécanique et une perforation des muqueuses ce qui facilite l'action d'hétérosides cyanogènes telle que la triglochinine.
L'absorption de parties de plante fraîche induit une inflammation, une brûlure et un oedème de la langue et des lèvres. D'autres symptômes apparaissent tels que la soif, l'enrouement, des vomissements, des diarrhées sanglantes avec une hypersalivation et une mydriase.
Consommé cuit le tubercule aurait des propriétés expectorantes.
* L'héliotrope d'Europe, Heliotropium europeum (Boraginaceae).
La toxicité est attribuée à l'héliotropine, la lasiocarpine, l'europine, l'héleurine et la supunine. Elle est consécutive à l'utilisation prolongée d'infusions à des fins médicinales ou à la présence de graines contaminant des céréales. Le bétail peut être intoxiqué.
* L'hellébore de Corse, a nocca, Helleborus argutifolius (Ranunculaceae).
Ranunculine et hétérosides cardiotoniques sont à l'origine de sa toxicité. Chez les êtres humains sont ingestion se traduit par des troubles du rythme cardiaque. La mort de porcs pourrait également lui être imputée.
* L'herbe aux femmes battues, l'uvetta, Dioscorea communis (Dioscoreacae).
Elle contient des saponosides qui la rendent toxiques. Elles irritent les muqueuses et peuvent provoquer des troubles digestifs et respiratoires en cas d’ingestion.
Sa première propriété thérapeutique consiste à soigner les ecchymoses en frottant le rhizome sur la zone meurtrie.
Les jeunes pousses, non toxiques, sont consommées comme des asperges.
Le houx, u caraccutu, Ilex aquifolium (Aquifoliaceae).
Les baies sont toxiques par leurs saponosides triterpéniques. Leur consommation entraîne des vomissements et troubles digestifs, parfois des troubles neurologiques.
En médecine populaire il fut utilisé sous forme de cataplasmes de feuilles ou en décoction de feuilles dans du vin en qualité de fébrifuge.
L'if, u tassu , Taxus baccata (Taxaceae).
Parties toxiques : feuilles et graines.
Responsable de la toxicité : le paclitaxel, commercialisé sous le nom de taxol, provoque des convulsions, un pouls irrégulier, puis la mort.
Il possède des propriétés cytotoxiques par blocage de la division cellulaire ce qui explique son utilisation dans la guérison du cancer du sein.
L'ivraie énivrante, l'arghezza o l'iuru, Lolium temulentum (Poaceae).
C'est une plante messicole qui peut donc se trouver mélée aux grains de blé et rendre le pain toxique. Mais l'agent actif n'est pas produit par l'ivraie, il s'agit d'un neurotoxique, la témuline, synthétisée par un champignon microscopique, l'Endoconidium temulentum, parasite des graines de la plante. Des signes nerveux sont observés : ivresse, vertiges, démarche chancelante, tremblements, mydriase, perte de l'équilibre et convulsions dans les cas graves ; la mort est exceptionnelle.
* La jusquiame noire, u patellu neru, Hyoscyamus niger (Solanaceae).
Agents actifs : hyoscyamine, scopolamine, atropine. Toute la plante est toxique avec un maximum pour les graines. L'ingestion provoque des troubles digestifs immédiats, des troubles neurovégétatifs, une mydriase, une tachycardie, une dépression respiratoire. Puis des hallucinations et un coma lors d'une intoxication aiguë.
Elle fut utilisée par les sorcières dans la préparation de baumes.
*Le laurier-Rose, u laurifiore, Nerium oleander (Apocynaceae).
Toutes les parties de la plante sont toxiques.
Les substances toxiques sont des alcaloïdes cardio-toxiques, dont l'oléandrine, qui peuvent provoquer des brûlures après contact cutané. L'ingestion entraîne des céphalées, une hyper-salivation, des douleurs abdominales, vomissements et selles sanguinolentes. Les pupilles sont fortement dilatées. Le pouls est léger et rapide ou au contraire lent. Si la quantité ingérée est grande la mort survient rapidement.
*Le lierre, l'ellera o a lellara, Hedera helix (Araliaceae).
Parties toxiques : feuilles et baies.
Responsables de la toxicité les glycosides de l'hédéragénine et de l'acide oléique sont la cause de dermites de contact. L'ingestion des graines produit des troubles digestifs, nerveux et respiratoires pouvant aller jusqu'au coma et à la mort.
Le lupin, u lupinu, Lupinus (Fabaceae).
Toutes les parties de la plante contiennent des alcaloïdes toxiques provoquant tachycardie, hypotension, rétention urinaire. Elles sont responsables de problèmes neurologiques, de difficultés respiratoires chez les bovins.
Mais en prenant certaines précautions les graines peuvent être consommées. Il faut les laisser, enfermées dans des sacs, en contact avec une eau courante ou dans une rivière pendant une dizaine de jours. Dans les régions où les châtaignes étaient rares elles ont servi à faire de la polenta.
Le lyciet d'Europe, Lycium europeum (Solanaceae).
Les fruits, quoique habituellement consommés, peuvent causer des intoxications par la solanine et leurs saponides lorsqu'ils sont mangés crus.
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* La morelle noire, l'erba puntimora, Solanum nigrum (Solanaceae).
La plante contient des agents actifs, les solanines, se trouvant essentiellement dans l'écorce et les fruits, inoffensives à faible quantité. À forte dose ils provoquent une âpreté dans la bouche, des troubles digestifs et neurologiques (somnolence, tremblements). Leur action sur les enfants peut être mortelle. Dans certains pays c'est une plante comestible.
La mercuriale annuelle, a mercurella o a marculella, Mercurialis annua (Euphorbiaceae).
Les principes actifs : triméthylamine, saponosides et hermidine (chromogène) sont responsables d'intoxications concernant essentiellement les bovins, ovins, le cheval et le lapin. Elles se manifestent par une glomérulonéphrite, une hépatomégalie avec nécrose centro-lobulaire, et des hémorragies du foie et des reins. Le lait prend une coloration saumon clair. Une issue fatale est possible.
* Le mouron des champs, u sermuru, Anagallis arvensis (Primulaceae).
Des saponines rendent cette plante toxique pour les animaux : lapins, rongeurs, oiseaux, vaches et moutons. Faisant apparaître un amaigrissement, des tremblements, des convulsions et des diarrhées, elles peuvent conduire à la mort.
La nigelle de Damas, a niella, Nigella damascena (Ranunculaceae).
C'est la damascenine, un alcaloïde, qui lui donne son parfum. Son ingestion en quantité importante se traduit par des céphalées, diarrhées, convulsions, ictère, asthénie, coma puis mort. Vingt grammes de graines peuvent provoquer des vomissements chez la femme enceinte ainsi qu'un avortement.
*L'oenanthe safranée, l'occhju grisgiu, Oenanthe crocata (Apiaceae),
Les agents actifs sont des polyines dont l'oenanthotoxine.
Toute la plante est toxique avec un maximum dans les racines qui exsudent un jus jaune à la coupure. Elles sont à l'origine d'intoxications chez les animaux : diarrhées, coliques, incoordination des mouvements, convulsions et fièvre se manifestent ainsi qu'une mydriase (dilatation de la pupille, ce qui explique peut-être le nom corse = l'oeil gris). Une cécité peut survenir.
Chez les êtres humains les effets sont similaires et peuvent conduire à la mort.
La parisette à 4 feuilles, Paris quadrifolia (Melanthiaceae).
Toute la plante est toxique, cependant les plus grands risques sont représentés par les racines et les baies. Les agents actifs sont des saponines stéroïdiques. L'intoxication, qui peut être mortelle, se manifeste par des troubles digestifs, mydriase, tachycardie,céphalées, fièvre et vertiges.
Le peucédan en panicule, l'arba corsa, Peucedanum paniculatum (Apiaceae).
La furanocoumarine provoque une phototoxicité après un contact de la peau avec la plante qui se manifeste par une dermite aiguë pouvant être accompagnée de bulles et vésicules. Ensuite peut apparaïtre une hyperpigmentation.
* Le phytolaque d'Amérique, l'uva di sarpi, Phytolacca americana (Phytolaccaceae).
La toxicité, localisée dans les racines, feuilles et fruits, est provoquée par des saponines et des lectines. Les symptômes de l'intoxication sont une hypersalivation, des vomissements suivis de spasmes et de convulsions. La mort peut intervenir par paralysie des organes respiratoires. Les bovins, moutons, chevaux et porcs peuvent être intoxiqués.
À certaines doses, non précisément connues, les Indiens d'Amérique l'utilisaient comme purgatif et antirhumatismal. Mais l'intoxication reste toujours possible.
* La pomme épineuse, l'arba diavula, Datura stramonium (Solanaceae).
Deux alcaloïdes, l'hyoscyamine et la scopolamine, présents dans toute la plante, sont à l'origine des effets toxiques. Ils provoquent des hallucinations durant plusieurs heures. Les fins tragiques sont rares. Au Moyen Âge les sorcières les incorporaient à des baumes utilisés lors des sabbats.
Une utilisation médicinale a été réalisée en raison d'effets antispamodiques et sédatifs contre l'asthme et les névralgies. Son emploi est interdit en France depuis 1992 car les toxicomanes en faisaient usage.
* Les renoncules, i balculi, Ranunculus (Ranunculaceae).
Toutes les renoncules, boutons d'or, sont toxiques par la présence de ranunculine provoquant démangeaisons, oedème ou même un eczéma. Les chiens peuvent être atteints de boursouflures au niveau du museau et des lèvres. Des cas mortels sont signalés pour des vaches et des chevaux.
* Le robinier faux acacia, l'accassia, Robinia pseudoacacia (Fabaceae).
La robine de l'écorce peut provoquer des troubles digestifs et de la fatigue.
La rue corse, a ruta corsa, Ruta corsica (Rutaceae).
La furanocoumarine a des propriétés phototoxiques. Après un contact de la peau avec la plante et une exposition au soleil une dermite aiguë se déclare avec bulles et vésicules. Plus tard une hyperpigmentation peut se manifester longtemps.
La scille maritime ou urginée maritime, Drimia maritima (Asparagaceae).
Toute la plante est toxique. La plus grande concentration en produit actifs, des bufadiénolides (dont la scillaridine), se situe dans le bulbe. Ils déclenchent des nausées, vomissements, diarrhées, convulsions et mort par arrêt cardiaque.
* Le séneçon commun, u sinecciu, Senecio vulgaris (Asteraceae).
Des alcaloïdes pyrrolizidiniques déclenchent des maladies veino-occlusives.
L'intoxication, rare chez les êtres humains, se rencontre chez les chevaux et les bovins.
* Le sureau noir, u sambuccu, Sambucus nigra (Caprifoliaceae).
Les fruits avant maturité sont faiblement toxiques. À maturité complète ils sont comestibles.
La seconde écorce, les feuilles, les fruits et les graines contiennent des précurseurs de l'acide cyanhydrique. La saveur désagréable des feuilles en limite la consommation.
Les fleurs sont utilisées pour faciliter les fonctions urinaires et digestives.
Le sureau yèble, l'ebbiu, Sambucus ebulus (Caprifoliaceae).
Toute la plante est faiblement toxique.
Les substances actives sont la nigrine b et l'ébuline dans les feuilles et la seconde écorce, deux alcaloïdes indoïdes dans les racines.
Une ingestion produit des diarrhées, vomissements. Une ingestion massive entraîne une mydriase et des vertiges.
Autrefois les graines servaient de diurétique, sudorifique et de purgatif sévère.
La thapsie velue, Thapsia villosa (Apiaceae).
La plante est très toxique, le conctact avec les racines produit des démangeaisons et des gonflements.
En médecine traditionnelle elle est utilisée comme purgatif et émétique (provoque des vomissements) ; mais de notre temps aucune efficacité n'est reconnue et le danger d'intoxication conduit à ne plus l'utiliser. En Catalogne les pêcheurs utilisèrent cette plante pour « endormir » les poissons (ce qui correspond à l'usage du daphné garou en Corse).
La thapsie velue renferme des composants chimiques (terpénolides) dont les scientifiques pensent qu’ils peuvent traiter les maladies neurodégénératives, telle que la maladie d’Alzheimer.
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